Je me souviens d'un soir d'orage avec délice 

Celui où tu me décrivais tes fantasmes avec malice.

Le tonnerre pouvait bien au dehors gronder

Ce sont tes délires que mon coeur entendait.

Magique moment de sublime sensualité

J'imaginais la pluie sur mon corps ruisseler.

Je remplaçais chaque goutte qui sur ma peau glissait

Par tes doigts audacieux sous lesquels je m'abandonnais.

Envoûtante imagination de l'esprit passionné

Je me laissais bercer par ce vertigineux rêve éveillé.

Grande était la tentation sous la pluie de rester

Extrême volupté de mon être s'emparait.

Profondeur des sentiments que mon coeur éprouvait

Ne faisait qu'attiser la puissance des mots exprimés.

Je me nourris de ces souvenirs avec douceur et tendresse

Avant que mes larmes ne me ramènent vers mon immense tristesse.

Les mots sont légers sur le papier

Mais dans mon coeur très lourds à porter.

Ceux que tu m'as envoyé m'ont laissé espérer

Faux espoirs porteurs de rêves brisés.

Des mots empoisonnés qui ont su m'émouvoir

Qui me laissent dans un profond désespoir.

Ce poison s'est dans mon coeur infiltré

Tu es le seul antidote qui pourrait le purifier.

Détresse qui m'oppresse, insupportable souffrance

Mort je t'attends, toi ma douce délivrance.

J'adorerais être chaque nuit le drap qui te couvre jusqu'à ton éveil

De soie je serais pour que douceur accompagne ton sommeil.

J'adorerais être le savon qui glisse chaque jour sur ton corps

De chacune de tes douches je ferais une chasse aux trésors.

J'adorerais être le rayon de soleil qui te brûle la peau

Chaleur je serais pour que ton coeur reste au chaud.

J'adorerais être l'oxygène que tu inspires

Si pure je serais que respirer deviendrait un plaisir.

J'adorerais être le sang qui coule dans tes veines

De naviguer vers ton coeur je n'aurai de cesse j'en suis certaine.

J'adorerais être l'eau de la mer dans laquelle tu vas te baigner

Vague je serais pour que sur toi je puisse me jeter.

J'adorerais être la source de chacune de tes joies

Pour qu'à jamais tu veuilles me garder auprès de toi...

Quand trop de malheurs à la suite vous devez subir

Vous seriez prêt à tout pour ne plus souffrir.

Impossible de vivre normalement avec cette douleur

Trop de tristesse submerge votre coeur.

Votre corps s'affaisse sous le poids de cette détresse

Votre âme trahie ne croit plus en aucune promesse.

La vie s'écoule sans que rien ne puisse vous faire plaisir

Angoisse du rejet vous empêche de pouvoir des sentiments ressentir.

Malheureusement on obtient jamais ce que l'on veut

Il faut pour qu'un amour puisse s'épanouir être deux.

La pire torture qu'il puisse vous arriver

Est que l'être aimé vos laisse espérer

Pour mieux par la suite vous rejeter.

Le doute s'installe, vous a t'il seulement aimé.

De vous même et des autres il ne vous reste plus aucune confiance

Tout devient mensonge, souffrance et méfiance.

Vous vous enfermez dans un profond désespoir

le soleil peut bien se lever dans votre esprit tout reste noir.

Seule délivrance quand la nuit enfin apparaît

Dormir va vous permettre de votre amour pouvoir rêver.

Mais plus douloureux il est de vous réveiller

Car après le rêve arrive le cauchemar de votre réalité.

Si de grandir ensemble le destin nous avait permis

Que du bonheur serait pour nous la vie.

Imaginer la joie de pouvoir chaque jour se retrouver

Tout faire ensemble dans une totale complicité.

Que de malheurs nous auraient été épargnés

Vivre en voisin  serait un rêve tout éveillé.

Notre amitié d'enfant se serait vite transformée

Trop près l'un de l'autre nous n'aurions pas résisté.

Aucune bêtise nous n'aurions jamais fait

Trop heureux de passer notre temps à nous aimer.

Certes il est fort possible que notre susceptibilité

Nous aurait fait souvent nous quereller.

Peut-être même nous l'aurions fait exprès

Pour le plaisir de nous réconcilier.

Promenade dans les champs devenue réalité

Nous n'aurions eu de cesse de vivre une enfance partagée.

Ce n'est qu'un rêve que cette nuit j'ai fait

De me rendormir pour tout revivre je suis pressée.

Un océan de tristesse m'envahit

Ma vision se voile et s'obscurcit.

Une larme coule sur mes lèvres sans vie

Pénètre dans ma bouche vers mon âme meurtrie.

Personne ne peut de cette peine me consoler

De trop de chagrin mon coeur est inondé.

Mes yeux constamment restent mouillés

De cette détresse je ne peux me relever.

Un rien me rappelle tout ce qui est toi

Une chanson, un film... tout me met en émoi.

Tu m'as laissé dans un tel désarroi

Impossible de m'en sortir trop difficile pour moi.

Mon esprit divague et mon coeur s'étreint

Le jour va se lever mais doucement je m'éteins

Le soleil qui apparaît me montrera t'il le chemin

Le suivre me mènera peut-être vers un destin plus serein.

Vivre son amour derrière un écran

Sur un clavier taper ses sentiments

Deux personnes s'aiment à distance

Les mots n'arrivent plus à combler l'absence.

Elle lui parle de ses peines et de sa rancoeur

Il lui raconte son mal de vivre avec pudeur.

Leur tristesse se lit entre les lignes

Silence entre deux messages pour rester digne.

Soirée de rire, de pleurs, de délire ils ont ensemble

Difficile cette distance entre deux êtres qui se ressemblent.

Désespérés de ne pouvoir se donner de tendres baisers

Leur amour perturbe leur sommeil qu'ils n'arrivent plus à trouver.

Souvent elle pleure de ne l'avoir auprès d'elle

Ce n'est qu'un rêve la réalité est très cruelle.

Il dit qu'il est amoureux et elle aussi est amoureuse

Le serrer dans ses bras rien ne pourrait la rendre plus heureuse.

Les mots qu'ils s'écrivent sont jolis mais mélancoliques

S'ils pouvaient se les dire seraient-ils aussi magiques ?

Ils survolent les touches de leur clavier pour se parler

En rêvant de pouvoir enfin leur corps ainsi effleurer.

D'être fait l'un pour l'autre ils en sont persuadés

Les deux moitiés d'un seul être se sont trouvées.

Alors pourquoi ont-ils finis par se déchirer

Plutôt que tout simplement se laisser s'aimer...

On aurait pu ne jamais se rencontrer

Et pourtant on ne sait pourquoi s'est arrivé.

On sortait tous deux d'une histoire mal terminée

Ecorchés vifs c'est certain on l'était.

On a appris à se connaître et s'apprécier

Très vite on s'est lié d'une très forte amitié.

On se découvrait chaque jour de nouvelles affinités

De plus en plus grande devenait notre complicité.

On se prenait parfois la tête pour des futilités

Toujours des malentendus dus à notre sensibilité.

On commençait des sentiments à éprouver

Preuve que l'un à l'autre nous étions destinés.

On a fini par un peu trop s'aimer

La peur nous a certainement égaré.

On peut toujours essayer ailleurs de chercher

Personne ne saura nous remplacer.

Si j'étais ta femme

Mon coeur pour toujours te donnerais

Jamais ne le reprendrais

tu serais le seul à le posséder.

Si j'étais ta femme

Je te comblerais d'amour

Je serais pour toujours la flamme

qui réchaufferait ton corps chaque jour.

Si j'étais ta femme

Je ferais de ta vie un vrai bonheur

J'éloignerais de toi tous les malheurs

Et t'apporterais toute ma douceur.

Si j'étais ta femme

Chaque nuit je te couvrirais de caresses

Je n'aurais pour toi que de la tendresse

De t'aimer je n'aurais de cesse.

Si j'étais ta femme

Je ferais de tes rêves une réalité

Chacun de tes désirs je saurais devancer

Heureux à jamais tu le serais.

Si j'étais ta femme

La clef de ton coeur je garderais

Précieusement je la conserverais

Me la reprendre tu ne le voudrais.

Si j'étais ta femme

De ton oreille je m'approcherais

Un " je t'aime " je te murmurerais

A toi seul ce mot était destiné.

Si j'étais ta femme

Pourquoi continuer à me torturer

Ton silence est trop dur à supporter

Si seulement toi aussi tu pouvais m'aimer...

Que faire quand dans la vie plus rien ne vous intéresse ?

Que faire quand rien ne peut vous sortir de votre tristesse ?

Pourquoi m'avoir donné autant de sensibilité

Si le bonheur elle ne peut m'apporter ?

Pourquoi me faire croire qu'enfin je peux espérer

Pour cet espoir aussi vite me le retirer ?

Comment peut-on continuer à vivre

Quand tout vous fait souffrir ?

Comment peut-on cesser d'aimer

Quand votre coeur à quelqu'un est à jamais scellé ?

Je suis fatiguée de devoir me forcer

Je voudrais dormir et ne plus me réveiller.

Je suis lasse de devoir me traîner

Je voudrais me poser et ne plus jamais bouger.

Je suis de partout complètement cassée

Je suis comme une poupée qu'on a sans cesse manipulée.

Mon passé doucement s'est écoulé

Pour un jour m'exploser au nez.

Mon présent m'a fait croire à un amour partagé

Pour aussitôt me l'enlever et un peu plus me faire plonger.

Mon avenir je ne veux même plus y songer

Je ne crois plus en rien il a tout emporté.

Que reste t'il d'une âme qui a été malmenée ?

Que m'as-tu fais toi qui prétendait m'aimer ?